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Biennale 2019

Je souhaite déposer un retour d'expérience

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Projet « Brigade des jeunes médiateurs »

Retour d'expérience Collège Charcot



La brigade des jeunes médiateurs

La brigade des jeunes médiateurs

Ce projet mené pour une classe de 3ème, consistait en l'élaboration de médiations sur les œuvres de l'exposition « là où les eaux de mêlent » présentée aux Usines Fagor dans le cadre de la 15ème Biennale d'art contemporain. L'objectif était de faire découvrir et appréhender les œuvres différemment, mais aussi de préparer les élèves à l'oral du DNB. L'idée étant de les emmener à se questionner sur les œuvres, à se documenter, à échanger et travailler en groupe pour proposer une médiation aux familles et aux enseignants.

Il s'agit d'un projet interdisciplinaire associant les arts plastiques, l'anglais, la documentation et le français. Le projet a été financé par la Métropole de Lyon et par le collège.


Le projet a débuté le 1 octobre. Les 3eme2 se sont rendus aux Usines Fagor pour visiter les espaces d'exposition. Camille et Lucie, nos deux médiatrices nous ont accueilli chaleureusement, ce sont elles qui nous ont suivi tout au long du parcours.

La première visite a pu surprendre les élèves : la superficie des espaces d'exposition, la taille des œuvres, leur nombre...

Certains élèves sont d'emblée séduits, d'autres restent perplexes voire réfractaires.

A l'issue de la visite les élèves doivent choisir deux œuvres, sur lesquelles ils devront travailler plus spécifiquement.


En classe, nous leur fournissons les ressources nécessaires pour qu'ils établissent leurs recherches.

Nous proposons un outil type « fiche oeuvre » pour synthétiser et circonscrire leurs propos. Mais quelle ne fut pas notre surprise, lorsque proposant aux élèves de réaliser leur présentation, ils affirment :  « le titre de l'oeuvre est..., la nature de l'oeuvre : cette œuvre est une installation... »... Il y avait à l'évidence un gros travail à mener pour leur faire maitriser aisément le contenu théorique de leurs recherches et leur faire comprendre, comment l'on pouvait captiver un public et retenir son attention. Ce projet fut aussi celui de la découverte d'un métier, et de compétences qui lui sont associées. Plus tard une élève me confie « Je croyais que c'était trop simple de faire une visite, qu'il suffisait d'apprendre par cœur quelques éléments sur l'oeuvre, mais en fait, c'est super difficile, il faut faire des recherches, il faut tout connaitre ».


Le 7 novembre, nous effectuons notre deuxième visite aux Usines Fagor. Les élèves présentent par groupe, devant les œuvres, leurs ébauches de médiations. Nous nous questionnons : où se placer pour introduire l'oeuvre, à quel moment proposer au visiteur de la traverser, d'en faire l'expérience, quelle anecdote raconter, etc...

Avec leur enthousiasme, les médiatrices rassurent et motivent les élèves.


Nous rentrons un peu inquiets, les recherches des élèves n'étaient pas suffisantes par manque de travail, et il ne nous reste qu'une semaine pour être au point.


Nous rajoutons des heures de cours, prenons les élèves en petit groupe... on essaye d'y croire... les élèves se motivent petit à petit à mesure que l'échéance approche. On téléphone à tous les parents (seuls 5 s'étaient initialement portés volontaire pour assister (gratuitement) à la visite proposée par les élèves). Nous réussissons finalement à mobiliser une vingtaine de parents et une quinzaine d'enseignants.


Vendredi 15 novembre, c'est le grand jour. Nous quittons le collège à 17h direction la Biennale. La nuit commence à tomber, il fait un peu froid, mais ce cadre inhabituel créé une émulation parmi les élèves. Ils se réjouissent, certains me disent « mais Madame, merci d'avoir choisi notre classe, on est trop contents, ce projet est super ! », d'autres révisent (sous la contrainte des professeurs bienveillants) les derniers éléments sur leurs oeuvres.

Les médiatrices nous accueillent et la classe se retrouve dans l'espace atelier pour un dernier briefing de Marie Mulot qui coordonne le projet à la Biennale. Les élèves se voient remettre leurs badges de jeunes médiateurs, et fiers, vont vite rejoindre leurs postes.

Chaque groupe de 2-3 élèves va effectuer des médiations sur une ou deux œuvres. Les visiteurs, par groupes de 4-5 personnes auront un parcours fléché les conduisant d'oeuvres à œuvres.


Les premières médiations sont un peu malhabiles, mais très vite, les élèves prennent confiance. Certains proposent à des visiteurs extérieurs de leur donner des indications sur les œuvres.

Un duo d'élèves (sur lequel portaient quelques unes de nos inquiétudes, il faut l'avouer), joue parfaitement le jeu, et en croyant proposer leur médiation sur l'oeuvre de Fueurstein à deux-trois personnes, se retrouve face à une groupe d'une vingtaine de personnes, eux-mêmes en visite guidée. Les élèves ne se laissent pas surprendre et réussissent brillamment leur prestation sous le regard ému des médiatrices.


Nous sommes étonnamment surpris de voir avec quelle aisance les élèves se sont appropriés leurs présentation, ils sont dans leur élément, souriants, ils semblent se surpasser. Ils adoptent ainsi une posture qui les valorise et leur permet d'échanger avec d'autres adultes.


A 20h, après 1h30 de visite, nous nous retrouvons dans l'espace atelier. Les élèves sont ravis, les parents sont fiers. Par le biais de l'art contemporain et avec l'accompagnement privilégié de la Biennale, nous avons réussi à créer un lien plus fort avec les familles et à donner confiance aux élèves. A la fin du trimestre, au conseil de classe des 3ème 2, un parent délégué dira « nos enfants sont revenus avec des étoiles dans les yeux ». On mesure alors l'importance du travail que l'on mène : je sais que ces élèves, lyonnais, aborderont chaque Biennale avec enthousiasme et curiosité.


Deux élèves pourront réaliser leur stage d'observation de 3ème à la Biennale. Ce sera l'occasion pour eux, d'enrichir ce parcours à travers l'art contemporain. 

Aurélie BLONDEL Aurélie BLONDEL
Chargée de mission Arts plastiques à la DAAC de Lyon

aurelie.talabard@ac-lyon.fr



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