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Biennale 2019

Les oeuvres MAC

Musée d'Art Contemporain de Lyon


KARIM KAL


Karim Kal © Karim Kal, 2019.

Karim Kal © Karim Kal, 2019.

L' Issue 13, Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs du Rhône, Meyzieu, 2019 – Photo Blaise Adilon

L' Issue 13, Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs du Rhône, Meyzieu, 2019 – Photo Blaise Adilon



Né en 177 à Genève (Suisse) Vit et travaille à Lyon (France)

La pratique photographique de Karim Kal a pour principal objet la question du territoire, qu’elle soit abordée directement à travers les lieux ou par la rencontre avec leurs habitants. Dans les travaux qu’il consacre à l’environnement urbain, il envisage le bâti comme un marqueur culturel et idéologique et s’intéresse autant aux limites qu’il génère qu’aux stratégies adoptées pour les contourner. Lors de cette double résidence, l’artiste explore des lieux de vie(s) en proposant aux volontaires de lui donner accès à leur point de vue sur le monde.

Œuvre :

L’artiste présente cinq photographies visibles, chacune, à un étage de l’escalier du MAC. 
Les prises de vues ont été réalisées depuis deux cellules, une salle commune et le bureau d’un gardien de l’Etablissement Pénitentiaire pour Mineurs de Meyzieu. L’accrochage aménage volontairement une progression (les photographies situées au milieu de l’escalier montrent davantage d’éléments relatifs aux conditions de vies, aux caractéristiques des lieux et à la façon dont les personnes les ont investis, que celles situées aux extrémités). 

DÉMARCHE, CONTEXTE :

La démarche de Karim Kal s’apparente à ce qu’il appelle un « documentaire discret, voire pudique ». Peu d’informations sont visibles sur ses photographies qui interrogent la façon dont les individus regardent le monde depuis leurs fenêtres et sous l’influence des éléments d’architecture qui les encadrent (/paysages). Les fenêtres, au centre des photographies, ouvrent systématiquement sur des rectangles noirs (parfois tramés de grilles et/ou de barreaux). L’usage, la nuit, d’un flash extrêmement puissant couplé d'une ouverture focale très réduite permettent de ne donner aucun élément de compréhension du cadre de vie extérieur aux espaces de prise de vue. La photographie est donc partiellement abstraire et permet à l’artiste de convoquer un regard intuitif, fait de recherche et de projections, sur les sujets de son travail. 

Les fenêtres cassées dans les cellules s’expliquent par la pratique du « tapage » par les mineurs incarcérés : ils tapent simultanément les fenêtres contre les murs au moment de l’arrivée des équipes de direction ou des gardiens de manière à signifier bruyamment et collectivement leur mécontentement.

Les habitants du quartier du Mathiolan (voisine de la prison) ont confié à Karim Khal entendre ces tapages et les redouter pour le climat effrayant qu’ils instaurent. Dans ses photographie, Karim Khal (qui conteste les pratiques d’incarcération de mineurs), entend montrer notamment la similarité des cellules de ce centre dit de « rééducation » avec les celles des prisons pour adultes. Les tissus visibles sur les grilles sont des bribes de « yoyos » : des cordages improvisés noués, chacun, à un crochet de fer permettant d’attraper les colis jetés de manière aléatoire sous les fenêtres des cellules. Chaque colis prélevé permet d’espérer une rétribution financière auprès du destinataire. C’est un business que connaissent les responsables de la prison et les gardiens. Il se déroule principalement la nuit, entre 2h et 6h du matin, à un moment où aucun surveillant n’est présent sur les lieux (pour des raisons économiques).
 Alors que Karim Kal a réalisé les prises de vues situées dans le quartier du Mathiolan avec la complicité de certains habitants qui ont accepté de lui ouvrir leurs portes, aucune des photographies prises depuis les cellules n’a pu être réalisée dans un lieu investi par un détenu. En effet, malgré un long temps de présentation de son projet auprès des détenus, l’artiste s’est vu refuser l’accès aux cellules par la quasi-totalité des personnes concernées hormis un jeune homme. Ce dernier s’étant montré très agité le jour de la prise de vue, la direction a fini par l’annuler pour des raisons de sécurité. Karim Khal a donc pris ces photographies depuis des cellules récemment quittées par des détenus.
La forte émission lumineuse des flashs a créé beaucoup de tension au sein de l’établissement. Les prises de vues étaient des moments de travail extrêmement forts.

RÉFÉRENCES :

Karim Kal cite Henri Matisse et, plus principalement, les tableaux représentant des fenêtres que ce dernier a réalisés avant de s’investir dans une pratique artistique plus abstraite.

"Là où les eaux se mêlent" :

 Le projet de Karim Kal, partie prenante du programme Veduta, questionne, dans la continuité de sa démarche documentaire sur les territoires, les conditions de vie des habitants du quartier des Mathiolan, situé à Meyzieu et celles des détenus (mineurs) de la prison voisine. 

Questionnements pédagogiques :

Découverte progressive des différentes photographies. Description. 
Exploration de la démarche (systématique) de l’artiste.
Échanges autour des projections et des interprétations. 

Un article de Karine Tauzin, médiatrice @ Biennale de Lyon


Questionnements pédagogiques







Laura Geisler Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics



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