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Biennale 2019

Les oeuvres MAC

Musée d'Art Contemporain de Lyon


GAËLLE CHOISNE

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Gaëlle Choisne, Temple of love - Absence, vue de l' installation, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon

Gaëlle Choisne, Temple of love - Absence, vue de l' installation, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon

Gaëlle Choisne, Some fortune cookies and Grand ma’ hand’s explain me how the sea will kill u, vue de l' installation Temple of love - Absence, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon

Gaëlle Choisne, Some fortune cookies and Grand ma’ hand’s explain me how the sea will kill u, vue de l' installation Temple of love - Absence, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon



« Je crée des installations sculpturales au carrefour de la sculpture et de la photographie. Hybridation de l’image, de la photographie et de la vidéo. Créolisation d’un monde-chaos. »

Née en 1985 à Cherbourg (France), vit et travaille à Paris (France)

Dans son travail, Gaëlle Choisne vient confondre l’image et la sculpture en jouant sur des matériaux qui s’opposent : ils sont à la fois organiques et considérés comme des rébus. Elle mêle le béton et le plâtre à des éléments plus fragiles comme le sel, le tissu ou encore les végétaux.  Gaëlle Choisne propose ainsi des images qui se veulent mouvantes dans le but de pallier la mémoire fragile de l’homme avec l’idée d’une imagination débordante : ses installations sont alors de véritables « micro-histoires ». Ses œuvres évoquent les conditions de vie difficile du peuple noir, son lien avec Haïti ou encore le concept de l’amour. Sous ses mains, chacun de ses sujets devient un enjeu social et spirituel. Le corps est quant à lui absent de son travail tandis que celui du spectateur est, à travers ses œuvres, invité à se questionner et à s’engager à travers différentes problématiques culturelles et environnementales. Sources

Œuvre : 

L'artiste Gaëlle Choisne choisit de créer un temple de l'amour comme une sorte d'apparition. Une salle entière du Musée du MAC est occupée par cette œuvre à multiples facettes. L'élément principal, une grande serre, accueille un dispositif provenant de son exposition Hybris montrant des panneaux imprimés d’images de plantes d'Haïti, baignant dans des fontaines d'eau alimentées électriquement.

La partie environnante de cette serre propose de grands draps de velours épais et des tableaux aux murs sur lesquels sont cousus ou accrochés divers petits objets et matériaux pauvres - coquillages, paquets de chewing gum, cigarettes, briquet, tatouages Malabar, petites images, pièces de monnaie, cadenas, préservatifs, médicaments… tel un vide-poche géant. Une sculpture de mains bleutées à longues griffes est posée sur une table. Au sol, dans un coin de la pièce, une multitude de petits gâteaux blancs de la chance (fortune cookies) en céramique renferment des messages secrets. Un bar-lit est présent dans la salle sur lequel sont présentés divers petits verres de céramiques et une cruche de rhum.Sur les différents murs, de petits objets sont quant à eux fixés au pistolet à colle.

L'installation s'accompagne de la projection de son film de 25 minutes intitulé S'abîmer (to be engulfed) qui met en relation des images documentaires d'Haïti, de journaux télévisés et d’une interview avec la lecture de passages des Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes par l'artiste elle-même. La vidéo est en français et sous-titrée en français.

Enjeux : 

L'artiste franco-haïtienne Gaëlle Choisne est connue pour l'extrême acuité de ses proposes anti-coloniaux. Elle questionne ici la possibilité de l'amour comme attitude et forme de résistance, créateur de liens et sources d'actions profondément politiques. Au travers de la sculpture et de sa pratique toute particulière elle questionne l'intime et l'amour comme réponse politique, sociale, à un contexte dans lequel violence et racisme sont banalisés.

L'artiste envisage ses œuvres comme une "micro-société". Les objets montrés racontent des "micro-histoires" et sont collectés au travers de ses voyages : Récupérés, trouvés, recyclés… ils sont des déchets mais aussi des souvenirs et des objets fétiches, vernaculaires. L'œuvre aborde donc énormément d'éléments chers à l'artiste : la symbolique Freudienne de la cigarette, l'exploitation de l'histoire coloniale, la suggestion que le marché Chinois inonde le monde d'un capitalisme de plastique, l'absence humaine (le titre de l'installation faisant référence au chapitre L'absent des fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes) et l'absence de plantes dans la serre. Cette absence est ressentie malgré la multitude d'éléments et un environnement habités des gestes de l'artiste. Les "micro-installations" ou "objets imaginaires" de Temple of Love fonctionnent comme des métaphores.

L’artiste mobilise le vocabulaire de l’architecture, des influences organiques, les enseignements de la permaculture et une abondance de matières textiles pour façonner un habitat commun. Sans vouloir recréer littéralement l’environnement matériel dans lequel vit la partie pauvre de la population haïtienne, ils visent à faire surgir dans la conscience du spectateur des images condensées de ces conditions de vie. La grande pose la question de notre rapport à la nature. 

Ici, l'artiste se réapproprie les attributs du temple comme du lieu d'exposition : lieu de congrégation, lieu de parole, lieu de refuge où le regard et le discours se créent et se partagent. Cet univers composite, fluide, complexe qui comme un paysage, propose une foultitude de détails, qui permet au visiteur de vivre sa propre expérience unique du lieu.

Questionnements pédagogiques : 

GS Mat et primaire : Objets, histoires à partir de matières et de petits objets
Collège  :  Objets, récupération, recyclage, écologie, créolisation
Lycée : Objets, récupération, recyclage, écologie, créolisation, Roland Barthes, questions coloniales
Accessibilité public  Œuvre sonore, la déambulation peut être compliquée dans la serre

Un article de Camille Gervais, médiatrice @ Biennale de Lyon

Gaëlle Choisne © Mathilde Assier

Gaëlle Choisne © Mathilde Assier

Gaëlle Choisne, If My hands try to says something (slavery and others aventures), vue de l' installation Temple of love - Absence, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon

Gaëlle Choisne, If My hands try to says something (slavery and others aventures), vue de l' installation Temple of love - Absence, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Untilthen. © Blaise Adilon


Questionnements pédagogiques








Pour en savoir plus...
http://www.gaellechoisne.com/

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