https://culturieuse.blog/2013/04/13/raymond-carver-1938-1988/

Raymond Clevie CARVER Jr., né le 25 mai 1938 à Clatskanie dans l'Oregonet mort le 2 août 1988 à Port Angeles dans l'État de Washington, est un écrivain américain. Également poète, CARVER est avant tout considéré comme un nouvelliste de premier plan.

Le titre de la Biennale, "là où les eaux se mêlent" est issu d'un poème de Raymond CARVER.  L'univers poétique de l'écrivain américain s'articule souvent autour d'une ode à la nature où les éléments s'entremêlent. Ici, ce titre fait également référence à la géographie particulière de Lyon et à la confluence de la Saône et du Rhône où se déroulait jusqu'à présent la Biennale. Retenons l'idée d'un flux, où les éléments, les lieux, les oeuvres, passent par divers états et composent de multiples récits. 

Les œuvres de CARVER exposent un certain lien au quotidien dans lequel les petits bonheurs contrastent avec la grisaille ou le désenchantement de la middle classe américaine des années 80. De nombreuses oppositions et paradoxes ponctuent ses écrits. 

http://www.buzz-litteraire.com/20070103651-les-vitamines-du-bonheur-de-raymond-carver/

Ainsi, retrouve t-on dans les œuvres de la Biennale une certaine idée du désenchantement incarné par une poétique insufflée par le lieu, anciennes usines,  qui évoquent l'effondrement (passé, et peut-être à venir...). Des oppositions entre monumentalité et dérision, des présences parasites, qui viennent ronger toute idée de dominance (Sam KEOGH), des juxtaposition d'univers étranges (Bianca BONDI), mais aussi de petits bonheurs et une sensation de liberté (POINCHEVAL). 

Pour reprendre les propos des commissaires : "les oeuvres de cette Biennale ne se laissent cloisonner dans aucun paysage déterminé, mais sont davantage des composantes qui s'entre-mêlent, se ramifient, se contaminent les unes les autres." (source : catalogue). C'est bien cette sensation que l'on a à la lecture de CARVER, l'idée d'une indétermination.