Sam KEOGH, Knotworm, 2019. Béton, déchets ménagers, racines, vidéo et matériaux divers.
La question de l'échelle est centrale dans l'art contemporain. Pour appréhender une oeuvre ou un espace, notre corps se réfère à des rapports de grandeur, il cherche des éléments de comparaison. L'échelle c'est quelque chose qui se définit en fonction d'une autre chose.
Les Hall Fagor totalisent un espace d'exposition de 29 000 m2. Pour comparaison, la Sucrière bénéficiait de 6 000m2 d'exposition. Le Palais de Tokyo avec ses 22 000 m2 est le plus grand centre d'art contemporain d'Europe. Les possibilités sont infinies dans 29 000 m2, des oeuvres monumentales peuvent être installées. Un grand espace, c'est aussi un équilibre à trouver avec l'échelle des oeuvres.
Les oeuvres présentées aux Usines Fagor s'inscrivent, chacune à leur manière dans toutes les dimensions de l'espace d'exposition. Bianca BONDI, réalise une mise en scène à échelle domestique, dans un espace plus cloisonné des Usines. Philippe QUESNE recréé un paysage, îlot échoué dans l'espace d'accueil. Jean-Marie APPRIOU déploie un graphisme monumental. Mailin BULOW relie ses oeuvres au plafond. Stéphane THIDET recréé un paysage en important une quantité surprenante de sable dans l'espace d'exposition. Sam KEOGH déplace un tête de tunnelier et l'associe à une installation constituée de fragments dérisoires, de matériaux divers... Yu Cheng CHOU réalise la plus grande oeuvre des Usines Fagor avec son oeuvre à protocole qui comptabilise 272 balles de cartons de 1 tonnes chacune.