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Laura GEISLER le 26/09/19
Laura GEISLER le 26/09/19
Laura GEISLER le 26/09/19
Laura GEISLER le 26/09/19
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FRANCK BELPOIS le 30/10/19
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Laura GEISLER le 26/09/19
Laura GEISLER le 26/09/19
Laura GEISLER le 26/09/19
Campagne d'affichage Decaux, 240 x 320 cm, URDLA
Photographie : Jules Roeser
Présentation
Né en 1977 à Vitry-sur-Seine (France), vit et travaille à Paris.
Mark Geffriaud est diplômé de l'École des Beaux-Arts de Montpellier.
Il est représenté par la galerie gb agency.
Il a bénéficié de plusieurs expositions personnelles, notamment au Plateau Frac Île-de-France, au Palais de Tokyo et au Jeu de Paume à Paris, ainsi qu’au Witte de With à Rotterdam, à la galerie Edouard Malingue à Hong-Kong et au Wesbeth Center à New York.
C’est un artiste qui travaille souvent à partir d'images qu'il sélectionne d'abord pour leur matérialité, mais aussi pour leur pouvoir d'évocation : « Mon plaisir est surtout lié à la manipulation de ces documents, aux associations auxquelles elles donnent lieu, un peu comme des illustrations fraîchement évadées du dictionnaire et qui comploteraient un nouveau projet encyclopédique. » (Mouvement - Avril 16, 2009).
Œuvre
Il s’agit de deux photographies prises à URDLA par un photographe professionnel qui représentent deux endroits différents du lieu. La première mesure 240 x 320 cm, elle est posée à même le sol et Mark Geffriaud a posé sur le bas de l’image à gauche un T-Shirt qui a été écrasé par une des presses de l’atelier. C’est la photographie de l’une des étagères du grainoir situé à l’entrée d’URDLA qui reproduit à la même échelle ce qu’elle représente.
La seconde est collée sur le mur du fond et elle est d’un format plus petit, 175 x 118,5 cm. C’est la photographie de la porte de la chaufferie d’URDLA, située entre les archives et l’atelier du lithographe. Le fait qu’elle soit collée au mur, malgré le fait qu’elle soit plus petite que ce qu’elle représente, l’apparente à un trompe-l’œil et le visiteur, sans plan de salle, peut facilement ne pas la remarquer ou la prendre pour une véritable porte.
La Mairie de Villeurbanne, dans le cadre d’un soutien aux différents lieux culturels de la ville a mis à la disposition d’URDLA, pendant deux semaines du mois de septembre, des espaces publicitaires qu’elle loue à l’entreprise Decaux sur tout le territoire de Villeurbanne (130 pour le petit format et 80 pour le grand). Ces photos ne contiennent aucun texte et, disséminées dans la ville sur des espaces habituellement réservés à des publicités, elles-mêmes saturées de textes et de logos, elles sont apparues comme d’une singulière incongruité.
Démarche contexte
Ces deux photographies d’URDLA présentées dans le parcours Raúl D. participent au projet général initié par Mark Geffriaud : proposer du lieu une autre image tout en lui rendant hommage ; amener le visiteur à s’interroger sur ce qu’il voit afin de voir autre chose, à développer en quelque sorte sa vision, l’aiguiser.
Replacées dans le contexte de la ville, ces images, énigmatiques, ont tout d’un message poétique plutôt radical, par l’absence de texte clairement identifiable, qui tranche délibérément sur les images publicitaires surabondantes que l’on trouve dans une ville. Elles questionnent, poussent les personnes qui les voient à attendre qu’elles réapparaissent sur les panneaux publicitaires mobiles, à émettre des hypothèses sur ce qu’elles sont, à en parler éventuellement autour d’elles.
Fondamentalement, Mark Geffriaud avec ce geste artistique délocalisé rejoint le principe même de diffusion d’une image imprimée à partir d’une matrice unique, ici la photographie qui a été reproduite comme une banale image publicitaire : il parle ainsi, indirectement, avec des éléments propres à la modernité (photographie, espaces publicitaires, délocalisation dans l’espace urbain), de ce qu’est une estampe et de l’impact qu’elle peut avoir quand elle est placée hors d’un lieu d’exposition traditionnel.
Partant de là, le plasticien questionne lui aussi le statut des images dans les villes, que l’on ne voit plus car trop abondantes, trop formatées, trop semblables finalement dans leur conception, leur grammaire et leurs messages. Dès lors, il rend une image visible, la sienne, en créant un effet qui s’apparente autant au trompe-l’œil qu’au mystère et qui, surtout, la distingue de toutes les autres. Il crée ainsi une forme de rupture et d’édification du regard du passant.
Campagne d'affichage Decaux, 240 x 320 cm, rue de Villeurbanne
Photographie : Cyrille Noirjean
Pour en savoir plus...
https://urdla.com/blog/raul-d-mark-geffriaud/
FRANCK BELPOIS
franck.belpois@ac-lyon.fr