NÉ EN 1991 À PARIS (FRANCE), VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

Léonard Martin a  été formé à la peinture et au dessin dans l’atelier de François Boisrond, aux Beaux-Arts de Paris, puis au Fresnoy où il a remporté à chaque fois les félicitations du jury. Inspiré par l’Ulysse, de Joyce, son projet de 2e année a été récompensé par le prix de la Révélation art numérique et art vidéo de l’ADAGP (société des artistes auteurs plasticiens) en septembre 2017, et montré à La Villette en avril dernier. 

Son travail explore les différents modes de représentation du mouvement à travers un dialogue entre peinture, cinéma d’animation, film de marionnettes et sculpture mécanique. La recherche d’un langage physique à base de signes et non plus de mots l’a amené à travailler à partir d’auteurs comme James Joyce, William Faulkner ou Arno Schmidt. Le désir de voir les formes peintes s’animer a provoqué sa rencontre avec le cinéma. Non pas que ces figures méconnaîtraient le mouvement, l’histoire de la peinture n’a eu de cesse de mettre le corps en marche, mais plutôt que celles-ci seraient comme en attente d’un relais, d’un support qui les ressusciterait, d’une machine à dérégler le temps. Source

ŒUVRE :

Pour la Biennale, Léonard Martin propose un dialogue ludique entre références à l’histoire de l’art et sculpture gonflable qui invite le visiteur à expérimenter différentes échelles et points de vue sur l’œuvre. La sculpture blanche, gonflable, « respire » en se gonflant et dégonflant. Des chevaliers, des lances, des étendards et des chevaux s’entremêlent et offrent plusieurs points de vue sur l’œuvre de la Bataille de San Romano du peintre Paolo Ucello. Le tout donne l’impression visuelle d’une chimère en trois dimensions. Cette œuvre, forte de sept cents pièces de textile assemblées, a été réalisée en partenariat avec les entreprises Diatex et Airstar.

DÉMARCHE, CONTEXTE :

Pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, Léonard Martin aimerait « poursuivre le geste lancé par Paolo Uccello qui, particulièrement sensible à la représentation du mouvement, a déjà suggéré dans sa peinture l'idée de l'animation des volumes dans plusieurs dimensions. » En effet, l’artiste a dernièrement exposé au Palais de Tokyo avec une installation représentant des marionnettes géantes, également inspirées d’Uccello. Léonard Martin installe cette fois-ci une sculpture gonflable géante dans la première Halle des Usines Fagor. L’artiste explore ainsi les différents modes de représentation du mouvement à travers un dialogue entre peinture, marionnette, et sculpture mécanique. La Mêlée propose une vision contemporaine des trois peintures de la Renaissance de Paolo Ucello. 

Pour citer l’artiste : « on ne distingue plus l’animal, le végétal, l’humain : c’est une étreinte où les formes se fondent les unes dans les autres ».

RÉFÉRENCES :

Son œuvre est une référence directe à la Bataille de San Romano de Paolo Ucello, trois peintures de 1435-1440 représentant la victoire des Florentins sur les troupes siennoises, le 1er juin 1432. 

Questionnements pédagogiques :

GS mat et primaire :
- Description de la scène, de sa composition, des jeux d’optique.
- Faire placer, par les enfants, des gommettes rondes sur les têtes des chevaliers et des pics en bois sur les lances, comprendre les prémices de la perspective.

Collège :
- Montrer, analyser les 3 tableaux qui composent la Bataille de San Romano.

Lycée :
- Montrer, analyser les 3 tableaux qui composent la Bataille de San Romano.

Un article de Myette Fauchère, médiatrice @Biennale de Lyon

Questionnements pédagogiques