NÉE EN 1985 À TORONTO (CANADA), VIT ET TRAVAILLE À LONDRES (ANGLETERRE)

Diplômée de l’Université de Toronto en 2009, Megan Rooney a ensuite obtenu une maîtrise en beaux-arts de Goldsmith’s London en 2011.

Le travail de Megan Rooney est peuplé de corps mous et grotesques. Ses personnages sont à la fois amicaux et menaçants, puissants et blessés. Les visages porcins et les corps abjects sont associés à des lèvres peintes et à des cils épais, des suggestions de féminité déformée se cachant dans des environnements bleus et roses. L'artiste mélange la peinture, la parole et l’écriture à la sculpture et l’installation. En mêlant ces éléments elle plonge le spectateur dans un conte énigmatique et immersif à la fois intime et menaçant. Différents personnages et récits émergent à travers l’accumulation de débris et de matériaux reconstitués mélangeant peur et insouciance. 

Œuvres :

Il s'agit d'une installation d'objets trouvés puis assemblés par l’artiste, pour la plupart repeints dans des tons pastels. Il y a 3 parasols entourés de sable qui reposent sur des structures mobiles ; des panneaux de circulation recouverts par des tissus, des sacs poubelles et des cordes ; des balles de gymnastique ; des poubelles de chantier remplies de béton ; une poubelle container ornée d'un sac plastique ; des brosses circulaires de nettoyage urbain et des objets glanés divers : cigarettes, journal, gant, os pour chien, serpillière, parpaings, cônes de chantier. 

"là où les eaux se mêlent" : 

Le paysage est à entendre ici d'un point de vue social et politique ; Megan Rooney s'étant inspirée du licenciement des ouvriers des usines Fagor et des objets produits, abandonnés sur place. 

Questionnements pédagogiques :

GS Mat et primaire : 
Objets recyclés ou réutilisés. Idée de produire une œuvre d'art avec des rebus et évoquer la sculpture.

Collège : 
A partir du collège et jusqu'au public adulte, le langage industriel adouci par les couleurs pastels, le passé social et la politique liés à Fagor, l'idée de la famille (de la place de la femme dans la société) et du corps mécanique seront à mettre en lien avec la "danse mémorielle" dont parle l'artiste.
Par ailleurs, les croyances antiques (rituelles) sont à mettre en écho avec notre société contemporaine (l'artiste fait référence aux 3 grâces avec les 3 parasols installés). 

Lycée : 
Pour les lycéens, nous pourrons aborder, en plus des points ci-dessus, la matérialité du sujet humain et de sa mise en place sculpturale.
L'anthropomorphisme sera aussi abordé selon les groupes. 

Un article de Pierre Lelièvre, médiateur @ Biennale de Lyon

Megan Rooney © Megan Rooney

Questionnements pédagogiques