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Laura GEISLER le 02/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 11/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Aguirre Schwarz, Ma mère et son double, 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] New Galerie, Paris. © Blaise Adilon
Aguirre SCHWARZ. Né en 1970 à Saverne (France), vit et travaille à Berlin
(Allemagne) et à Paris (France)
Ma mère et son double, 2019
Peinture murale, projection
vidéo
MAC, Rez-de-chaussée
Pourquoi Zevs ? Prononcer Zeus, son pseudonyme est une référence au nom du RER parisien qui a failli le percuter alors qu’il peignait dans un tunnel.
Aguirre Schwarz, plus connu sous son pseudo Zevs , est un artiste peintre et plasticien qui s’inscrit dans le milieu du street art. Une première phase de son oeuvre consiste à dessiner des ombres au mobilier urban parisien comme les panneaux de signalisation, les bancs publics…. Au début des années 2000, face à la féroce politique anti-tag de la ville de Paris, Zevs décide de travailler sur le « reverse graffiti », c’est-à-dire des œuvres invisibles à l’œil nu, que seuls certains procédés comme la lumière des réverbères peuvent révéler. Ces projets suivants sont marqués pas une envie de provoquer avec des détournements macabres d’affiches publicitaires (il marque les cerveaux des mannequins avec de l’encre rouge…) ou encore des « kidnappings » d’affiches publicitaires qu’il prend en otage.
Depuis
2006, l’artiste à un projet, les « Liquidated Logos », faisant littérallement dégouliner les logos des entreprises multinationales comme les GAFA ou encore
Louis Vuitton. Son travail est donc engagé : « L’emblème de la
marque qui se liquéfie, qui se décompose annonçant sa disparition imminente. Où
le trop plein, l’excès de pouvoir qui déborde… ». Sources
A la Biennale d’art contemporain de Lyon, Aguirre Schwarz investit une partie du hall d’accueil du Musée d’art contemporain. Dans ce contexte, l’artiste « liquide » les logos des entreprises partenaires de la Biennale en utilisant le principe pictural de la coulure, révélant un paysage économique déliquescent, entre pigments dorés et pixels. Cette « liquidation » prend deux formes : l’une en peinture murale, réalisée donc in situ, et l’autre en animation vidéo de 17 minutes. Proposant une « lecture artistique du capitalisme », Aguirre Schwarz intervient picturalement sur deux murs du musée repassant chaque logo d’une épaisse couche de peinture de couleur dorée. L’excédent de peinture provoque ainsi des coulures. Parallèlement, dans la vidéo projetée on voit ces mêmes logos défiler les uns après les autres.
Pionnier du post-graffiti, Aguirre Schwarz s’est d’abord fait connaître en Europe dans les années 1990 comme « street artiste » sous le pseudonyme ZEVS, hommage au nom du train RER qui faillit l’écraser alors qu’il peignait dans un tunnel de métro. En 2005 il commence à liquider les logos avec des actions sauvages dans l’espace public. Dans le contexte institutionnel du musée, l’artiste revient avec cet acte iconoclaste, s’appropriant des logos de sponsors ayant contribué à la production de la Biennale. Ma mère et son double évoque son histoire intime (l’affection particulière de l’artiste envers sa mère et sa sœur jumelle). Cette duplicité, on la retrouve également sur les deux murs envahis par l’artiste. Frontalement opposés, ces logos jouent un effet miroir symbolisant l’image d’une marque altérée. A travers ce travail, Aguirre Schwarz questionne la puissance de l’iconographie publicitaire et la manière dont ces marques communiquent au sein de nos sociétés. Liant peinture dorée et coulures, l’artiste déclenche ainsi un duel entre sacralisation et désacralisation.
" Every publicity is good publicity. "
• Le concept sociologique de « capital culturel », introduit par Pierre Bourdieu
• Les analyses des modes de communication de Jean Baudrillard
• Le signe et le mythe chez Roland Barthes
• La Pop-culture
• Le street-art
• Paysage économique de la Biennale de Lyon
• Flux des capitaux
GS mat et primaire :
• Faire deviner/découvrir la technique picturale et les outils utilisés par l’artiste.
• Les murs du musée comme support de l’œuvre.
• Futur de l’œuvre ? Souligner son côté éphémère.
(Les murs seront repeints à la fin)
Collège :
•Installation in-situ
• Genèse et contexte du projet (street-art entre espace public et institution muséale)
• Pourquoi le choix de l’or ?
• Futur de l’œuvre ? Souligner son côté éphémère.
Lycée :
• Aspects plastiques de l’œuvre.
• Installation in-situ
• Genèse et contexte du projet (street-art entre espace public et institution muséale)
• Pourquoi le choix de l’or ?
• Position de l’artiste et son acte iconoclaste.
• Puissance publicitaire des grandes marques au sein de nos sociétés.
• Futur de l’œuvre ? Souligner son côté éphémère.
Accessibilité public :
Bien qu’une partie de l’œuvre se trouve en haut des marches, l’installation reste visible de loin.
Un article de Ilenia Cavallo, médiatrice @ la Biennale de Lyon
Aguirre Schwarz © Aguirre Schwarz
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics