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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
Thảo-Nguyên Phan, Magical Bow (Lacquered Time), détail, 2019. Courtesy de l’artiste [of the artist]. © Blaise Adilon
Thao Nguyen Phan
Magical Bow (laquered time ), 2019. Trad. « L'arbalète magique » ( temps laqué )
Aquarelle sur soie, 20 arbalètes, hélice d’avion, moteur
Fagor, Halle 1
À travers la littérature, la philosophie et la vie quotidienne, Thao-Nguyên Phan observe des problèmes ambigus en matière de convention sociale, d’histoire et de tradition. Diplômée du Collège des arts de Lasalle à Singapour en 2009, Phan a obtenu une maîtrise en peinture et dessin de la SAIC (School of Art Institute). Aujourd'hui, elle s'est associé à l'artiste Trương Công Tùng et à la commissaire Arlette Quỳnh-Anh Trần pour créer Art Labor. Ce collectif explore des pratiques interdisciplinaires et développe des projets artistiques qui bénéficieront à la communauté locale.
Par le biais de peintures, de vidéos, de
performances et d’installations, Thao-Nguyên Phan explore les conséquences de la colonisation du Vietnam pour remettre en question les normes
et les conventions sociales contemporaines. Ses recherches portent
notamment sur l’introduction au XVIIe siècle de l’alphabet latin en Asie du
Sud-Est ou encore sur la réforme agraire et la famine de 1945 en Indochine
alors sous occupation japonaise. Mêlant sans distinction événements
historiques, fables et récits traditionnels, brouillant les références
géographiques et temporelles, ses œuvres poétiques et oniriques renvoient à des
situations universelles d’amnésie collective.
L’installation se déploie sur un cercle d'environ 4 mètres de diamètre. En son centre se situe une table ronde sur laquelle se trouve une aquarelle sur soie. Dans cette aquarelle sont peints des dessins représentant les personnages d'un conte. Au-dessus de cette table tourne une hélice d'avion. Tout autour de cet îlot se trouvent accrochées à différentes hauteurs une vingtaines d'arbalètes laquées. Pour accéder au dessin qui se trouve sous une hélice d'avion, elle aussi laquée, il faut passer entre les arbalètes.
Le spectateur pénètre dans le champ d'arbalètes, pour aller voir le dessin se trouvant sous l'hélice. Il se trouve plongé dans une atmosphère plus sombre que le reste de la halle d'exposition. L'hélice tourne et rappelle les ventilateurs de plafond. Les arbalètes deviennent des sortes d'avions miniatures comme une attaque aérienne en suspend.
Cette œuvre entremêle deux histoires. La première est celle des ouvriers Vietnamiens, envoyés en France pour laquer les hélices d'avion. En effet à partir des années 1917, des travailleurs de laque vietnamiens sont envoyés en France pour travailler dans des conditions épouvantables, appliquant de la laque sur des hélices d'avion fabriquées pour l'aviation française. La laque de Tonkilaque a été utilisée à des fins militaires pendant environ 10 ans. L'artiste expose une hélice et des arbalètes laquées pour faire référence à cette partie méconnue de l'histoire. De cette manière elle évoque aussi le passé des usines Fagor, et des ouvriers qui travaillaient dans ces lieux. La deuxième histoire est celle du conte vietnamien L'arbalète magique : histoire tragique d’amour romantique trahi pour des raisons politiques, reprise dans une lettre de 1659 du catéchiste Bento Thien qui met en lumière la tentative d’évangélisation au Vietnam au XVIIème siècle.
Dans son œuvre l'artiste met en relation plusieurs histoires afin de révéler les complexités des rapports humains contraints par le domaine politique, et pointer aussi les conditions de travail des ouvriers. Ces histoires, de sources différentes (fictions, faits historiques) et de temporalités différentes (passé, présent) nous invitent à réfléchir à l'exploitation des hommes au travail et à notre relation au travail. Les éléments présentés rejouent les récits du passé de manière fragmentaire pour nous amener à repenser notre Histoire.
Collège :
Il est intéressant d'aborder la question des croisements de sources (fiction, récit) pour parler de l'Histoire.
Lycée :
Il est intéressant d'aborder la question des croisements de sources (fiction, récit, histoire) pour parler de l'Histoire. Comment aussi l'histoire s'écrit, se transmet et quelle histoire on décide de transmettre.
On peut aussi évoquer le colonialisme.
Adultes exclusivement :
Rejouer le passé de manière fragmentaire afin de repenser l'histoire. Jouer sur les temporalités et les histoires qui s'enchevêtre
Grâce à l'arc magique offert par un génie, le roi An Duong Vuong arriva à défaire l'armée chinoise. Ne pouvant lutter à armes égales avec ce dernier, le général chinois Triêu Dà dut faire la paix et dépêcha son fils Trong Thuy à la cour de Au-Lac en gage de bonnes relations entre les deux pays. Trong Thuy arriva à conquérir le coeur de la fille du roi An Duong Vuong et devint ainsi le conseiller intime du roi. Malgré l'affection et l'amour qu'il portait à sa femme My Chau , il ne perdait pas de vue la mission dont l'avait investi son père: neutraliser l'arme magique qui permettait d'assurer la suprématie du roi An Duong Vuong. Cet engin miraculeux était bien gardé dans un endroit connu seulement par le roi et sa fille. Celle-ci, après maintes demandes insistantes de Trong Thuy , lui montra cette arme magique dont la gâchette était constituée par une griffe de la Tortue d'Or. Profitant d'un moment d'inattention de la princesse, Trong Thuy réussit à décrocher la griffe de la Tortue d'Or et à la remplacer par une imitation similaire. Puis, peu de temps après, il prétexta la mauvaise santé de son père et demanda au roi de lui permettre de rentrer dans son pays. Avant son départ, il demanda à sa femme "Comment nous retrouver en cas de séparation brusquée ?". "Tu peux me repérer facilement car en cas d'urgence, je jetterai sur mon passage, les duvets blancs de mon manteau, lui répondit-elle. Ayant convaincu que l'arme magique ne possédait plus les vertus dévastatrices, le général chinois se lança à l'attaque du royaume Au-Lac. Toujours confiant en la puissance de son arc magique, le roi An Duong Vuong alla chercher son arme pour détruire les ennemis. Ayant constaté que l'arme était détraquée, le roi prit la fuite en sautant sur son cheval et en emmenant sa fille en croupe en direction de la mer. Arrivé près du rivage, il s'écria "Génie de la Tortue d'Or, venez à mon secours". Celui-ci apparut aussitôt et pointa son index vers le roi en disant " L'ennemi est derrière vous, sur la croupe du cheval". Le roi se retourna, vit sa fille avec la traînée de plumes blanches semées sur la route qu'il avait suivie. Furieux, il sortit son épée, tua My Châu et suivit le génie de la Tortue d'Or dans la mer. Guidé par les plumes d'oie, Trong-Thuy vit le corps de sa femme morte sur la plage. Le sang qui s'en échappait fut ingurgité par des huîtres et se tramsforma en des perles. Désespéré Trong-Thuy ramena le corps de sa femme à Cô-Loa et se suicida en se jetant dans un puits près de la tombe de My-Châu.
Un article de Julie Pécune, médiatrice @ la Biennale de Lyon© Rolex/Ambroise Tézenas
Pour en savoir plus...
http://www.thaonguyenphan.com/
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics