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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 02/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
Marie Reinert, César a fermé la paupière, 2019. Courtesy de l’artiste, de la Biennale de Lyon 2019 [of the artist, the 2019 Lyon Biennale]. © Blaise Adilo
Marie Reinert
César a fermé la paupière, 2019
Installation sonore / 16
platines vinyles avec vinyles, 16 tables, 16 chaises, 16 enceintes, une boite
de présentation des 16 disques accrochée au mur et mise sous verre
Fagor, Halle 3
Marie Reinert développe une
pratique de l’art aux frontières de l’installation, du dessin, de la vidéo et
de la performance. Dans un principe
de caméra embarquée qui favorise les gros plans, elle pénètre le cœur de ses sujets. Elle utilise ces médiums pour explorer et déconstruire
des comportements normatifs de la société et de notre vie quotidienne et cela
aussi bien au travail, dans les espaces publics et dans les secteurs de
divertissement. Elle infiltre, observe, fouille, creuse et recense pour mettre
en lumière notre relation aux fonctions, aux systèmes, aux codes et aux
protocoles qui nous entourent qui pousse à « repenser le corps comme un
outil ».
Cette œuvre sonore se perçoit de manière auditive avant d’être visible dans la halle 3. A l’approche du dispositif, 16 chaises forment un cercle autour de 16 tables. Le mobilier est disparate dans son esthétique mais conserve des mesures quasi identiques.
Sur chaque table sont posés deux enceintes, une platine et un
disque vinyle en état de marche. Sur chaque disque le titre de l’œuvre est mentionné avec un
sous-titre qui le singularise.
Sur le mur à côté du cercle de chaise, sous une plaque de verre,
le boitier blanc de la collection des disques est accroché. Il se fond avec la
couleur du mur blanc. A l’écoute éloignée, des sons forment une nappe sonore. Pêle-mêle,
sont reconnaissables des bruits de machines, des sonneries de téléphones, des
frappes de clavier d’ordinateur, des voix ou d’autres éléments musicaux de type
jingle... A l’écoute rapprochée de chaque vinyle, on perçoit qu’ils durent
chacun entre 15 et 20 mn et que le début des pistes est très fort puisque
les sons vont decrescendo à la fin du disque.
Les 16 pistes (1 piste par disque) dévoilent chacune une
thématique propre suggérée par son sous-titre. Les titres des 16 vinyles sont issus de
phrases et sons des disques, non sans humour. Par exemple, dans le disque
sous-titré « Allez, bon week-end », on entend des pas dans escalier
descendu en trombe.
3 disques sont des « points de voix », 3 autres sont des
« points de rythmes ».
Pour les 3 points de rythmes, on reconnait des machines.
Pour les 3 points de voix, on reconnait :
- Une dictée de mots lente et machinale qui
détaille le cv d’une personne / il s’agit d’un chasseur de tête qui dicte à son
ordinateur l’analyse d’un parcours professionnel d’un individu
- Une discussion avec un penseur qui
parle de thèmes liées à l’écologie, le Trans-humanisme, les entreprises, les
GAFA, l’insurrection / il s’agit de la conférence menée par l’auteur de
science-fiction Alain Damasio lors d’un séminaire d’entreprise
- Un mélange de jingles publicitaires /
il s’agit des slogans et autres paroles portées par les entreprises
Les visiteurs peuvent s’installer à ces tables pour avoir une
écoute focalisée sur un disque.
Même si les disques sont lus simultanément, un capteur de présence
détecte les mouvements devant la platine et enclenche un poussoir mécanique qui
relance la lecture du disque en fonction des présences. La lecture n’est donc
jamais identique et laisse une place à l’aléatoire.
Ces 16 pistes jouent individuellement et de façon autonome
interagissent avec le visiteur. Le visiteur ne doit en
aucun cas toucher aux platines, aux vinyles ou à quoique ce soit sur la table.
Marie Reinert s’intéresse au monde du travail et aux conditions des corps dans le travail. A la manière d’une sociologue ou d’une anthropologue, elle approche ces milieux pour faire un « scan » des contextes architecturaux qui conditionnent les relations et les activités humaines. Ce travail s’inscrit dans la suite des Infiltrations, série qu’elle a menée dans différents secteurs d’activités (port industriel, musée, banque…). Ses médiums étaient jusqu’alors la photographie et la vidéo.
C’est
la première fois qu’elle travaille avec le médium le son. Elle a sollicité la Biennale de
Lyon pour être mise en relation avec 10 entreprises partenaires à qui elle a
proposé un workshop. Dans chaque entreprise rencontrée, un micro
enregistreur et un jeu de 20 cartes ont été remis aux salariés volontaires. Ces
cartes donnaient des directives simples. Une collecte de sons a ainsi été réalisée par les salariés. Cette
collecte liée aux situations de l’entreprise a été effectuée pendant le temps
de travail. Les directives étaient de type « fermer une porte »,
« enregistrer une sonnerie de téléphone » … Ces propositions se sont
trouvées élargies à la notion de parole ou d’autres types d’enregistrements en
fonction de la nature de l’entreprise elle-même. Parmi les partenaires, une
société spécialisée dans le conseil a ainsi élargi le champ à la voix.
Une
fois ces collectes réalisées, les enregistrements ont été mixés et arrangés
avec le concours de 2 artistes spécialistes du son.
La
scénographie a été réalisée avec le mobilier prêté par les entreprises
partenaires. Ce cercle de tables et chaises évoque la table de réunion. Cet
ensemble de disque est aussi destiné à l’usage de DJs pour la réalisation de
concert.
Son jeu de cartes prêté aux entreprises est inspiré du travail de Brian Eno et Peter Schmidt : Stratégies obliques, et plus de 100 dilemmes qui en valent la peine (1975) réédité à plusieurs reprises (dernièrement en 2001).
La collecte de sons est une référence pour elle à la Deutsche Gramophone qui dans les 60/70 réalisaient des séries d’enregistrements d’animaux ou de chants d’oiseaux sous forme de collection.
Une référence qu’elle mentionne est celle des artistes de Détroit qui ont initié la musique techno industrielle par les enregistrements de sons d’usines pour ensuite les mixer pour créer de la musique
Un fragment de paysage sonore de l’activité économique, aujourd’hui dans le bassin lyonnais. Lien à la production économique locale / le rapport homme-machine.
Collège/Lycée/Tout public :
le dispositif / le workshop / le son - la musique techno + condition de travail
Accessibilité public :
Œuvre sonore, les chaises sont amovibles et permettent aux personnes en fauteuil de s’installer devant chaque platine.
Un article de Lucie Ianno, médiatrice @ Biennale de Lyon
Marie Reinert © Marie Reinert
Pour en savoir plus...
http://www.mariereinert.com/
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics