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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
Nicolas Momein, Bouilleur de savon (détail), 2019, Courtesy de l’artiste [of the artist]. © Blaise Adilon
Nicolas Momein © Jamie Connoly
Nicolas Momein
Bouilleur de savon, 2019
Savon et technique mixte
Fagor Halle 2
Nicolas Momein arpente le Grand Parc Miribel Jonage à la découverte de ses résidents et usagers qu’il souhaite mettre à contribution d’une oeuvre en plein air qui s’inscrira temporairement dans le paysage de ces 2 200 hectares de nature préservée. Ses oeuvres sont parfois excentriques, résultant de gestes, procédés et matériaux détournés, de collaborations avec une entreprise, une personne, un animal… Pendant le printemps, il fera ainsi connaissance avec la faune (et peut-être la flore) du Grand Parc. De ses déambulations, rencontres et expériences naîtra une proposition inédite à expérimenter.
Présentée au sol de la halle 2, l’installation de Nicolas Momein se répand en deux grandes tâches épaisses de couleur jaune orangée. L’œuvre fragile est un savon artisanal, réalisé par l’artiste, et répandue directement au sol ce qui oblige les visiteurs à la contourner. Les formes s’intègrent dans l’architecture de la salle en serpentant entre les poteaux. Le savon dégage une faible odeur et la couleur va progressivement évoluée tout au long de l’exposition, du fait de la nature artisanale du savon. Le titre fait directement référence au bouilleur de cru, personne habilitée légalement à produire des eaux-de-vie.
Après une résidence dans le cadre de Veduta au Grand Parc de Miribel Jonage, l’artiste a souhaité exploiter les ressources naturelles du lieu. En collectant avec l’aide de volontaires des feuilles de tilleul et de mûriers il réalise un savon artisanal, présenté comme une gigantesque sculpture fondue, qui se répand dans la halle 2 des Usines Fagor. L’artiste a ensuite partagé sa recette, toujours disponible sur le site de la Biennale, et organisé en septembre un concours ouvert à tous·toutes du plus beau savon artisanal, dont il préside le jury.
Sculpteur, Nicolas Momein aime expérimenter tout type de matière. Il travaille notamment avec des matériaux naturels puisés dans le monde rural ; crins, laines, pierre de sel léchés par des bovins.. et réalise des formes abstraites, sculpturales ou fonctionnelles. Il lie ainsi des pratiques artisanales, ancestrales, aux pratiques artistiques. Le titre mélange deux pratiques artisanales : la production de savon et celle d’eau-de-vie, par une personne appelée « bouilleur de cru ». La référence aux bouilleurs permet d’évoquer l’évolution de la pratique et l’encadrement progressif de la production d’eau de vie, que l’on appelle le « droit de bouillir ». Ce droit était jusqu’en 1959 transmissible par hérédité, en accord avec l’idée que le savoir-faire et les recettes se transmettent traditionnellement de génération en génération. Cette transmission des savoirs est aujourd’hui contrariée par la loi et par les enjeux économiques qui imposent une production industrielle à grande échelle. Le choix de travailler le savon fait également écho au passé des usines Fagor et à la production de machine à laver, à l’évolution des notions d’hygiène et de soins du corps dans l’Histoire, et au remplacement progressif de la production artisanale au profit de la production industrielle de masse. Le savon, objet et commodité du quotidien, dont on ne questionne plus la présence dans nos foyers peut aussi être lié à l’identité culturelle d’une ville, comme Marseille en France ou Alep en Syrie. De la difficulté de faire son choix parmi le marketing actuel autour du « vrai » savon de Marseille au questionnement autour du boycott du savon d’Alep durant les conflits en Syrie, le savon se fait un témoin discret, depuis son apparition il y a 4000 ans, des réalités sociales et économiques des populations humaines.
Dans le paysage de la halle 2, les tâches gigantesques peuvent aussi évoquer les produits chimiques utilisés dans les usines et leur dangerosité pour les employé·e·s, et les problématiques de recyclage et de pollution des nappes phréatiques, accentuées justement par les produits nettoyant et les lessives industrielles.
L’artiste vient de la région Rhône-Alpes Auvergne (Saint-Etienne) et est présent dans les collections de l’IAC, c’est une piste possible d’ouverture sur la volonté des commissaires de présenter des artistes issu·e·s de la région en plus des artistes internatio·naux·nales.
GS Mat et primaire :
- lien avec la machine à laver
- réflexion sur la matière vs la peinture
- l’échelle de ce qui nous est présenté (énorme tâche vs petit savon que l’on voit au quotidien)
Collège / lycée : - réflexion sur le sens des objets du quotidien, différence entre production artistique, industrielle et artistanale
- « sculpture » en 2D, état mou, liquéfié, en matière non-noble qui peut être un lieu avec la sculpture « classique » que l’on trouve dans l’Histoire de l’Art
Un article de Lisa Emprin, médiatrice @ la Biennale de Lyon
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics