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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
Bianca Bondi, The sacred spring and necessary reservoirs (détail), 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] VNH Gallery, Paris ; Galería José de la Fuente, Santander. © Adagp, Paris, 2019. Photo : Blaise Adilon
Bianca Bondi, The sacred spring and necessary reservoirs (détail), 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] VNH Gallery, Paris ; Galería José de la Fuente, Santander. © Adagp, Paris, 2019. Photo : Blaise Adilon
Après deux ans d’école d’art en Afrique du Sud, elle étudie à l'École nationale supérieure d'arts de Paris-Cergy. Fascinée par la chimie et la physique, les œuvres de Bianca Bondi sont des résultats d’expérimentation, au croisement de l’ésotérique et du scientifique. L’artiste construit des biotopes à partir d’objets récupérés et de matériaux divers, chaque œuvre devient un micro-univers autonome. Pour se faire, l’artiste invoque tant la réaction chimique que l’aura symbolique de ces éléments ; par l’action du sel, les coupes et vases en cuivre se font surface chromatique en constante évolution. Ses sculptures et installations subissent d’incessants changements en fonction d’éléments imperceptibles comme l’humidité de l’espace d’exposition.
œuvre :
Une cuisine aménagée moderne est installée dans une pièce existante de l'ancienne Usine Fagor-Brandt : un bureau désaffecté. Avec cette installation, l'artiste tente de recréer un environnement domestique et réaliste. Cette œuvre à l'échelle humaine, baigne dans une piscine d'eau salée - une forte odeur est perceptible dès l'entrée dans la pièce - nécessaire à l'expérience. Les éléments - table, chaises, plan de travail, évier, vaisselle... - sont recouverts d'une couche de sel (plus de 400kg ont été nécessaires pour l'installation). Ce sel est mélangé à une solution chimique. Cette solution est ensuite appliquée sur l'ensemble des éléments. Baignée dans un environnement saturé en humidité, l'installation se voit recouverte de cristaux en perpétuelle croissance le temps de l'exposition. Des touches de cuivres permettent de développer des notes bleutées. Le paysage qui se déploie va continuer à proliférer durant toute la durée de la Biennale.
Artiste laborantine, Bianca Bondi s'intéresse à la chimie, à la transformation de la matière mais aussi aux sciences occultes. Sa pratique est souvent liée à l'espace dans lequel s'inscrit l'œuvre : elle s'est révélée ici être très sensible au passé des Usines Fagor, autant qu’à leur fermeture brutale en 2015. Elle mène l'enquête et se penche sur les stigmates visibles et invisibles des lieux. L'artiste décide alors, en regard du lieu, de créer une cuisine au propre comme au figuré. Avec cette cuisine aménagée cristallisée, elle réalise un clin d’œil à la production d’électroménager des Usines, autant qu’à ses propres secrets de fabrication. Sa pratique porte notamment sur les réactions chimiques, comme les cristallisations salines et sur la lente décomposition d'éléments naturels. Mais plutôt que de figer pour l'éternité, ses œuvres induisent un constant état d'évolution. L'artiste parle même davantage de cycle : l'élément principal est l'eau de mer qui cristallise mais aussi se re-liquéfie en fonction de l'humidité de la pièce. Ce paysage minéral fige dans le temps la mémoire du lieu, mais permet également, en rendant visible l'invisible, de donner sa place au règne minéral. " Ma pratique est enracinée dans le potentiel de transformation de l'énergie et de la matière. Je cherche tout à la fois à réanimer la mémoire des lieux, leur rendre justice, tout en rappelant qu'en chimie, par exemple, la notion de perte n'existe pas, que l'énergie est simplement transformée". explique l'artiste. Rappelant la maxime de Lavoisier "Dans la nature rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ".
Bianca Bondi choisit ses matériaux pour leur symbolisme et leurs propriétés intrinsèques. Dès le début des civilisations le sel est perçu comme substance mystérieuse et surnaturelle. Il a également des vertus de conservation pour les aliments. Pour elle, le sel n'est pas seulement un ingrédient de cuisine mais un élément naturel qui possède plusieurs vertus, secrets et magie. Il purifie, nettoie et protège. Elle souhaite par ce choix réaliser un hommage en transformant les énergies négatives en ondes positives, comme un rituel magique. La couleur bleue est le résultat de l'oxydation du cuivre.
Aide de scientifiques de la région lyonnaise et rencontre avec les anciens ouvriers des Usines Fagor.
"là où les eaux se mêlent" :
- L'histoire du lieu a déclenché son projet
- Grâce à la qualité de l'air, l'humidité, l'œuvre de l'artiste se développe le temps de la Biennale, nous laissant apprécier son évolution dans le temps
- Relation des êtres humains avec le règne minéral, le cosmique et la magie
- Paysage biologique du minéral
GS mat et primaire : Paysage cristallisé / enquête
Collège Physique/chimie : expérience Sulfate de Cuivre Anhydre (5ème)
Accessibilité public : Maximum 19 personnes.
Un article de Camille Gervais, médiatrice @ Biennale de Lyon.
Pour en savoir plus...
http://www.biancabondi.com/
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics