NÉE EN 1979 À JÖNKÖPING (SUÈDE), VIT ET TRAVAILLE À OSLO (NORVÈGE)

Le travail de Malin Bülow, artiste suédoise, relève de la sculpture humaine, de l'installation et de la performance, dans une relation de proximité avec le public. Malin Bülow crée de grandes installations performatives in situ, où elle met l’accent sur la peau des danseurs, qui devient élément sculptural de tension. Les performeurs sont ainsi les activateurs de ses interventions à la fois sensorielles et claustrophobes. 

Œuvre : 

Dans la halle 1 des Usines Fagor, Malin Bülow intervient avec une production artistique in situ. Fascinée par la lumière naturelle, la hauteur et l’ampleur de cette halle, l’artiste conçoit un ensemble de sculptures verticales élastiques. Cinq cadres de la même taille que celle des fenêtres ont été montés au plafond. Des structures textiles en Lycra ont été fixées aux armatures en créant des cônes verticaux auxquels cinq sculptures sont reliées au sol : deux d’entre elles montrent des mannequins allongés et trois autres, de forme elliptique, rappellent des œufs.
« Activées » durant les week end, ces installations se transforment en sculptures vivantes. Des danseurs du CNSMD de Lyon (Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Lyon) pénètrent à l’intérieur de ces membranes élastiques, les utilisant comme moyen de mouvement.

Démarche, contexte : 

Les œuvres de Malin Bülow sont toujours liées à leur contexte d’exposition. L’artiste travaille principalement avec deux composantes : l’élasticité et la fluidité. Intervenant à la verticale aux Usines Fagor, ses installations prennent un aspect monumental. Elastic Bonding (collage élastique) interroge le lien inextricable entre l’architecture et le corps. Des formes fragmentaires, suspendues, se muent en sculptures tentaculaires performatives. Comme des cordons ombilicaux géants, elles s’étendent jusqu’à se fondre dans l’architecture.
S’intéressant également à l’aspect statique que l’on retrouve dans la sculpture classique, Malin Bülow joue de l’ambiguïté entre le vivant et non-vivant. Les « gisants » exposés en semaine sont remplacés les weekends par la présence de danseurs. Très lentement, ces derniers renfermés à l’intérieur de cette membrane, recherchent des positions qui analysent la tension et l’élasticité dans le corps, la peau, l'architecture et le mouvement, équilibre fragile entre rigidité et souplesse.

Malin Bülow © Malin Bülow

Montage de l' oeuvre de Malin Bülow © Blaise Adilon

Questionnements pédagogiques