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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
Thomas Feuerstein, Prometheus Delivered (détail), 2017-2019. Courtesy de l’artiste, de la Biennale de Lyon 2019 et [of the artist, Blaise Adilon
Les
expositions de Thomas Feuerstein peuvent nous donner l’impression de plonger
plutôt dans un laboratoire scientifique que dans un contexte artistique. Les
processus biochimiques sont, au vrai sens du mot, le bouillon de culture de ses
objets, installations, tableaux et autres dessins. Associés à des enseignements
tirés de la philosophie, de la littérature, de la politique et de l’économie,
ils donnent naissance à une œuvre d’une très grande complexité.
Sa démarche repose sur la confrontation du matériel et du symbolique. Du matériel dont relève notre cerveau et du symbolique dont est pétrie notre raison. Nous réagissons à ces confrontations, sous l’impulsion de la perception et de l’émotion, en faisant naître des questions qui relient le biologique et le social. Par ces installations, nous laisse entendre que l’avancée scientifique, sur la question de la vie, a pour limite le recul du mystère.
Thomas Feuerstein,
Prometheus Delivered
Bactéries (acidithiobacillus ferrooxidans), marbre, cellules hépatiques humaines (hépatocytes), verre, acier, pièce sonore (55 min.), technique mixte, dessin, sculpture.
Fagor, Halle 3
Cette installation occupe toute la largeur et plusieurs mètres de profondeur du côté droit de la halle 3. Des tubes, des câbles, des chaines et tout un ensemble d’ustensiles et d’instruments de laboratoire structurent cet espace. Au premier plan, une grande colonne de verre contient un élément qui semble être en plâtre. Il est relié par des câbles à une sculpture en marbre située au deuxième plan à gauche. Cette sculpture représente Prométhée et plusieurs symboles du mythe : un aigle mangeant le foie d’un homme, la torche de feu se trouvant à ses pieds. Elle est posée sur un plateau où est pompé le liquide aqueux qui coule le long de la sculpture. Des tuyaux en plastique sont fixés dans plusieurs orifices de cette sculpture et sont reliés à un bioréacteur se trouvant à droite au deuxième plan. Le liquide translucide de couleur rouille au sein de ce ballon contient des tiges de métal et de pierres. Ce bioréacteur est relié à tous les éléments constituant cette installation.
Au troisième plan, à gauche se trouve un ballon à fond plat contenant un liquide rouge, dans lequel est parfois injectée une pression aqueuse. Au centre, se trouvent une table et une armoire. Sur ces derniers sont disposés des ustensiles de chimie, des produits, une machine de distillerie avec un bras de méduse et une bombonne contenant un élément blanc conservé dans du formol. A droite, un bioréacteur servant à la fermentation mélange un autre liquide de couleur rouge. Ces trois instruments servent à produire de l’alcool. A gauche, à droite et au fond de l’installation, trois grandes affiches dessinées par l’artiste couvrent les murs. Ces dessins reprennent des éléments tels que le foie, la pieuvre ou le calamar, le radeau de la méduse. Aussi, des mots valise sont inscrits sur ces dessins, comme par exemple « Humanithautism » qui pourrait être traduit par l’humanisme hanté, ou encore Liverty qui pourrait être lu comme Liberty mais dans lequel on retrouve le mot « liver » qui signifie « foie » en anglais. Au fond de la halle, derrière cette installation, une ouverture peu visible permet d’entrer dans une petite pièce noire. Seule une sculpture phosphorescente en mouvement, similaire à un foie se régénérant est visible. Elle est accompagnée par une œuvre radiophonique. Le texte a été écrit par Thomas Feuerstein et parle d’un futur hypothétique dans lequel Prométhée serait délivré.
Thomas Feuerstein est un artiste, un chercheur et un écrivain. Il se considère lui-même comme un artiste des arts plastiques, des arts médiatiques et un bioartiste. Il s’intéresse aux processus, à la transformation, à la transmutation. Il travaille avec différents langages : le langage sémiotique, les langages des molécules et des organismes vivants et les nouveaux médias. Il puise une partie de son inspiration dans la fiction spéculative et les films de science-fiction.
Mythe de Prométhée, condamné à se faire éternellement dévorer le foie par un aigle, après avoir tenté de dérober le feu sacré de l’Olympe contre l’avis des dieux. Réplique de la sculpture en marbre de Nicolas Sébastien Adam, Prométhée enchaîné, 1762, conservée au musée du Louvre.
Cette œuvre s’inscrit dans la question des flux notamment sur les interrelations entre les bactéries, les molécules et les matières. Egalement, cette question peut être développée autour de la notion de l’eau en tant que moyen de transport de molécules et matières qui influent sur son acidité et qui, de ce fait, peuvent provoquer un effet plus ou moins néfaste.
Aussi, il est possible d’aborder le paysage technologique et scientifique qui nous entourent et qui évoque la volonté humaine de dépasser sa propre mortalité..
Lycée :
Décrire l’installation
Imaginer les liens entre les différents éléments qui la composent (laboratoire, affiches, installation sonore)
Définir le statut d’une œuvre d’art
Aborder les questions bioéthiques
Adultes exclusivement :
Décrire l’installation
Définir le statut d’une œuvre d’art
Aborder les questions bioéthiques
Un article de Camille Martel, médiatrice @ la Biennale de Lyon
Pour en savoir plus...
https://www.thomasfeuerstein.net
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics