NÉ EN 1970 AUX LILAS (FRANCE), VIT ET TRAVAILLE À PARIS (FRANCE)

Philippe Quesne est à la fois un auteur dramatique, un metteur en scène et un scénographe. Directeur du Théâtre des Amandiers depuis 2014, il est ossu d’une formation d’arts plastiques à l’école Estienne puis aux Arts Décoratifs de Paris. Il réalise des scénographies de théâtre et d’opéra ainsi que d’expositions d’art contemporain. Lors de la dernière Biennale d’art contemporain à Lyon en 2017, Quesne avait proposé une « Caveland », gigantesque structure gonflable dans laquelle le public pouvait entrer et circuler. Cet environnement, proche de l’écosystème, avait des allures de grotte éphémère où les sons diffusés varient en fonction des différentes vibrations produites par la lumière. En outre, il est le créateur d’un théâtre qu’il appelle « écosophique » : une contraction des termes « écologie » et « philosophie ».

Œuvre :

Il s’agit d’une installation qui se présente comme une île. Des arbres tropicaux (type palmiers) et des rochers aménagent le paysage de cette île circulaire. L’installation est positionnée sur une plateforme motorisée qui permet de la faire tourner lentement sur elle-même.
Cette île, réalisée en carton-pâte, a un rendu plastique artificiel, fake. 
Autour de l’île sont disposés des bancs en estrade qui invitent les spectateurs à s’asseoir autour de l’île et éventuellement à appréhender une autre œuvre (bande sonore avec les casques audio + les vidéos du collectif le Peuple qui manque). 

DÉMARCHE, CONTEXTE :

Artiste plasticien, Philippe Quesne est également metteur en scène. Il a fondé la compagnie Vivarium Studio et dirige depuis 2014 le théâtre des Amandiers. Cette installation emprunte un élément de décor de son dernier spectacle intitulé Crash Park (2018) dans lequel les rescapés d’un crash aérien tentent de survivre.
Philippe Quesne s’intéresse à la question de la survie. Il s’intéresse sur la place de l’homme dans l’environnement, ses facultés d’adaptation dans un milieu nouveau et de cohabitation possible avec une faune et une flore qu’il ne connaît pas.
La situation de cette œuvre dans la halle d’accueil (avant le passage du point de contrôle) offre au public une expérience qui démarre en amont de l’exposition. Sa forme d’agora lui permet d’être un lieu de prises de parole, de rencontres, de performances et d’échanges au cours de la Biennale.

"Là où les eaux se mêlent" :

Ce bout d’île, représentant donc un élément de paysage, permet d’expliquer que la Biennale se conçoit comme un paysage. La Biennale se compose comme un écosystème où peuvent interagir différentes espèces que pourraient être les œuvres d’art.

Questionnements pédagogiques :

GS mat et primaire :
Autour de la thématique de l’île (cycle 2/3) : Quels sont les arbres ? Où les trouve-t-on dans la nature ?
Collège :
Autour du décor de théâtre : Quel matériau est utilisé ? 
Où pourrait-on trouver un paysage artificiel comme celui-ci ? 

Philippe Quesne © Manuel Obadia Wills

Questionnements pédagogiques