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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
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Laura GEISLER le 04/10/19
Laura GEISLER le 30/09/19
Ashley Hans Scheirl & Jakob Lena Knebl, La Poupée, le Doigt d' Or et les Dents : Fou de Rage (détail), 2019. Courtesy des artistes et [of the artists and] Galerie CRONE, Berlin ; Georg Kargl Gallery, Vienne [Vienna] ; Belmacz Gallery, Londres [London] ; Galerie Loevenbruck, Paris. © Blaise Adilon
Chez Ashley Hans Scheirl, exploration identitaire et création ne font qu’un. Les œuvres s’inscrivent dans une démarche artistique qui a toujours été entièrement consacrée à l’exploration, la remise en question et la déconstruction de l’identité personnelle. Son travail mêle intrinsèquement art et biographie, ce depuis les années 1980-1990, avec ses premiers films conceptuels à la croisée du cinéma expérimental, de la performance et de la musique qui exploraient l’identité lesbienne et ambiguïté sexuelle. Lorsque l’artiste explore un nouveau médium artistique, la peinture, elle suit son évolution identitaire : œuvrant désormais sous le nom d’Hans Scheirl, il se livre à une métamorphose physique et s’affiche en tant qu’homme. Ashley Hans Scheirl se présente comme un individu et un artiste « trans », dans tous les sens du terme : transsexuel et transdisciplinaire.
L'artiste Jakob Lena Knebl ne cherche pas à catégoriser les choses, que ce soit en matière d'art comme dans sa vie personnelle. L'artiste a le courage d'être excentrique. Elle se concentre sur le modernisme classique et les années 1970, époque d'utopies. Abordant les thèmes de la construction de l'identité, du désir et de l'expérience sensuelle, elle utilise la vidéo, la sculpture et la performance. Rejouant des scénarios de vie, elle floute les frontières entre art, design et mode.
Au sol, devant les fosses, le sol est couvert d’une moquette violette. Deux canapés à fleurs mordorées et marrons sont installés. Le canapé de gauche est orienté face à un écran télé qui diffuse successivement 3 courtes vidéos mettant en scène les 2 artistes et des complices.
Dans ces vidéos, les deux artistes germanophones jouent des situations en imitant la gestuelle des personnages incarnés par Louis de Funès dans quelques un de ses films connus où il explose de colère dans des mimiques hilarantes (L’aile ou la cuisse, Oscar…).
Le second canapé est placé face à l’ensemble et offre un point de vu frontal de l’installation. Complètement à droite, sur cette moquette, un tableau figuratif est placé à la perpendiculaire de la fosse.
Ce tableau peint à l’acrylique figure Ashley Hans Sheirl accoudée à une forme blanche qui masque son corps. L’artiste porte une moustache noire et un vêtement avec des motifs répétitifs de bouche rouge découvrant une dentition imparfaite. Face au regardeur, les yeux de l’artiste fixent droit devant. Ce portrait se détache d’un fond gris nuageux qui s’ouvre sur un bout de ciel bleu et d’horizon marin. Sur l’autre moitié du tableau, Jacob Lena Knebl est visible en pied, de profil, vêtue de violet, le visage maquillé en blanc, les yeux surlignés de noirs avec des traits qui sillonnent ses joues. L’artiste porte un chapeau haut de forme et des vêtements violets, ses yeux jetant un regard vers les visiteurs. Elle caresse une forme d’étron doré de taille presque identique à la sienne. Elle est représentée sur fond marron et blanc où se détache la répétition de motifs floraux schématisés. Les corps sont à échelle humaine.
Une bouche géante, fermée et mimant un baiser, est au centre de la composition, presque à cheval entre le fond gris et les motifs floraux.
A gauche du tableau, deux penderies métalliques suspendent des vêtements unisexes de la collection créée par les deux artistes. Ce label s’intitule « House of the Very Island’s Club Division Middlesex Klassenkampf But The Question Is Where Are You Now ? ».
Entre les deux fosses, une impression sur carton figure un doigt doré. Elle est posée au sol, sa taille est immense et atteint la moitié de la hauteur sous plafond.
En hauteur, sur les côtés, des coursives violettes accueillent deux doigts dorés géants de taille moins conséquente que celui placé au centre. Les fosses : elles sont visibles depuis le sol et délimitées par des chainettes d’acier peintes en violet. Leur accès n’est pas possible. La vision s’opère par vue plongeante. Le sol et les parois des fosses sont entièrement recouverts de miroir.
Les artistes décloisonnent les genres : en histoire de l’art (cohabitation de design, peinture, mode, sculpture en céramique, cinéma, impression de type tapisserie…) et dans les représentations (genre du paysage, du portrait, de l’abstrait…). Cette œuvre questionne aussi le cloisonnement des identités en lien avec les questions de sexe.
La définition de l’’identité liée aux caractères sexuels est abordée ici par les signes portés par les poupées mais aussi par les artistes. Les noms des artistes sont associés à des prénoms usuellement masculin et féminin. Ces gestes abordent la possibilité de brouiller les identités pour dépasser la notion de stéréotype. L’autodétermination et le choix de l’identité vont au-delà du binarisme et combine ici les attributs masculins et féminins sans distinction pour dépasser un cloisonnement et ouvrir sur plus de liberté. Ashley Hans Sheirl a suivi-e une prise d’hormones pour vivre une transition et devenir homme et se nomme Hans ou Ashley à différents moments de sa carrière. Ces gestes tentent de déconstruire la notion de détermination sociale des individus au profit d’une autodétermination. Cette pensée est reliée au mouvement Queer (qui signifie étrange) et qui a été ré-approprié par les communautés gay-lesbienne-trans pour s’auto-définir. Les auteures de référence sur le sujet sont notamment les américaines Donna Haraway (Le manifeste cyborg 1984) et Judith Butler (Trouble dans le genre, 1990).
Le label de vêtements unisexes œuvre dans ce sens également ; son nom dans sa longue périphrase affirme la volonté de poursuivre la lutte des classes de façon inter-sexes et demande à chacun de se situer.
Les savoirs –faire et le monde économique sont aussi questionnés dans ce travail avec un focus sur les entreprises locales : Cette installation investit deux anciennes fosses et trois parois allant du sol au plafond de la Halle 2. Cet espace forme comme une niche ou une chapelle dans laquelle nous ne pouvons entrer. Devant ces fosses, un espace est aménagé et accessible au regardeur/visiteur.
- à Bron, la commercialisation des vêtements en lien avec Les galeries Lafayette. Un tournage vidéo a été réalisé dans leur commerce et le partenariat s’est aussi traduit par la production des vêtements pour les équipes de la Biennale (veste et t-shirt) avec le motif bouche.
- à Rillieux-la- Pape, la société ATC spécialisée dans l’impression de grand format a accompagné la réalisation des tapisseries et doigts géants
- à Vaulx-en-Velin, l’école Boissard spécialisée dans l’apprentissage technique a été associée à la réalisation de différentes pièces
Ce travail est donc un appel avec humour à prendre position librement et à s’autodéterminer au-delà du binarisme, de l’essentialisme ou d’une classe sociale.
Dans la fosse de gauche, un lit recouvert d’une couverture à long poil gris est placé au centre. Dispersés sur cette couverture, on reconnait des fragments de corps schématisés : une jambe, un bras, deux seins, une vulve et un pénis. Ils sont en cuir vert et semblent appartenir à la poupée verte qui se tient face à ce lit : il lui manque une jambe, un bras et des attributs liés à la détermination d’un sexe. Sa tête est blanche et en céramique alors que son corps est de la même matière que les membres posés sur le lit. Cette poupée tient debout grâce à un socle noir tenant sa tête et son corps comme un mannequin de vitrine commerciale. Elle est contre la paroi de miroir la plus proche du regardeur/visiteur.
Complètement à gauche de cette fosse, sur un pilier de miroir, une autre poupée de cuir rose est soutenue par un socle rose. Elle a tous ces membres et chausse des talons hauts. Elle porte autour de son cou un collier à grosses mailles dorées. En pendentif, une vulve, un pénis, des seins schématisés. Accroché à ce collier une autre poupée plus petite de la taille d’un enfant sans attribut de sexe. Toujours dans la fosse, deux piliers sont à droite du lit. Chacun présente à son sommet une photographie différente. Ces images figurent les 2 artistes dans des portraits en pieds, vêtues de robe, lunettes de soleil sur fond violet. Dans la fosse de droite, deux poupées en cuir avec tête de céramique sont installées. Une grande poupée dorée est installée face au regardeur, complètement à gauche de la fosse, elle est en position assise sur un pilier de miroir. A côté d’elle un lampadaire de style années 60 est posé sur une table dorée.
La seconde poupée est rose, plus petite et se perçoit par le jeu de miroir. Elle est placée contre le mur de la fosse, côté regardeur. Ces deux poupées portent elles aussi en collier les mêmes attributs que la poupée rose de la fosse de gauche. De cette fosse, des tiges de métal peintes en violet font s’élever deux lampes. Leurs abat-jours sont de motifs floraux proches des canapés. Une tige se dégage complètement de la fosse pour porter au regard au niveau du visiteur un tapis aux tons violacés et verts. Deux séries de fils de laine violette s’échappent du milieu du tapis jusqu’au-delà de son carré.
Du sol au plafond, une tapisserie recouvre l’ensemble des murs. Des motifs répétitifs floraux violets et mordorés créent un fond. Au premier plan de cette vision, l’image d’un doigt noir, doté d’une bouche ouverte sur une dentition qui laisse dégouliner de la salive. Ce doigt est géant : environ 4 fois la taille d’un individu. Une bouche dentée le mord sur son flanc gauche. Ashley Hans Sheirl se tient aussi à la gauche de ce doigt et le dépasse dans sa taille d’une tête. L’artiste porte une moustache noire et revêt visiblement la même une robe imprimée que celle du tableau avec le motif de la bouche.
A droite du doigt noir, ce même motif « bouche » est au centre de la vision, il se détache sur fond violet uni. Au-dessous de cette bouche, à droite de cette composition, se trouve l’image de Jacob Lena Knebl assise sur un canapé (le même que le visiteur). Sa dimension est immense, de la même échelle que celle d’Ashley Hans Sheirl. L’artiste porte ce même chapeau haut de forme et vêtement violet qui figure sur la toile. Son regard et son sourire malicieux scrute le visiteur.
- à Lyon, la production de soie est mise au travail par l’association des artistes à la soierie Brochier pour la réalisation de pièces
La culture camp et le glam rock / le film The rocky horror picture show en référence à la bouche
Louis de Funès pour les stéréotypes des comportements outranciers et drôles
Le queer / Danna Haraway, Le manifeste cyborg
Les émeutes de Stonewall à New York en 1969 est le premier moment de regroupement interclasse des communautés gay, lesbiennes et transgenre. Il est considéré comme l’acte de naissance du mouvement queer.
La fluidité : les éléments sont mouvants et le passage d’un aspect à l’autre est possible l’autodétermination.
Collège :
En fonction de la complicité avec l’enseignant car dans la vidéo, un ensemble de photos qui décore une pièce évoque une rencontre amoureuse sensuelle
Lycée :
Installation / les genres en histoire de l’art – le transgenre & queer/ le lien à la production locale
Ashley Hans Scheirl et Jakob Lena Knebl © Christian Benesch
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics