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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 02/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
Sam Keogh, Knotworm (détail), 2019. Courtesy de l’artiste et [of the artist and] Kerlin Gallery, Dublin. © Blaise Adilon
Sam Keogh
Knotworm (Sac de nœuds)
Installation - Techniques mixtes (béton, déchets ménagers, radio, matériaux divers)
Usines Fagor, Halle 3
Les installations élaborées par Sam Keogh mixent les médiums, toujours au service d’environnements immersifs et de performances qui évoquent des mythes, la science-fiction, des questions politiques et écologiques ou des références aux milieux de la télévision et de la mode. Pour la Biennale, Sam Keogh s’empare d’une immense tête d’abattage d’un tunnelier autour de laquelle il déploie des sculptures, des vidéos, des interviews et des collages évoquant la Renouée du Japon (une plante invasive), le mollusque taret et son organisme térébrant, les processus de gentrification, l’idée de sabotage politique et celle de l’écologie post-anthropocène.
Tous les éléments qui composent l’œuvre, le parcours du regard en la découvrant. L’installation s’articule autour de la tête foreuse d’un tunnelier (6x13mètres, 250 tonnes). A l’intérieur de cet élément central est posée une télévision diffusant un film de Sam Keogh, que les visiteurs peuvent regarder assis sur des chaises d’enfants, placées en arc de cercle devant le poste. Derrière ces chaises sont installés divers éléments, pouvant évoquer un abris de fortune : des branches de bois décorées de feuilles peintes par l’artiste, des pages de livre et des cuvettes de toilette bouchées de ciment. Tous ces éléments convoquent l’imagerie d’un squat ou d’un lieu habité de façon précaire.
Le point de départ de cette œuvre est le sabotage, mot inventé à Lyon par un canut, qui en signe de révolte place son sabot dans le métier à tisser pour bloquer le travail. Plusieurs références techniques, biologiques et littéraires alimentent cette installation qui questionne la capacité destructrice de l’homme.
Le film diffusé évoque deux éléments naturels destructeurs et envahissants : la Renouée du japon (plante herbacée vivace proliférant au Royaume Uni), et le taret (mollusque au corps vermiforme, qui creuse des galeries dans les bois immergés (pilotis, carènes, etc.)).. Ce dernier a par ailleurs inspiré l’ingénierie du tunnelier qui creuse des galeries en recouvrant leur surface de béton, et est souvent laissé enfoui sous terre. Le film reprend aussi l’histoire d’un lieu ayant changé d’usage: une crèche transformée en friche d’artiste. En parallèle, le livre La terroriste de Doris Lessing est présent par des lectures de passages dans la vidéo et des pages reproduites et composantes de l’installation.
Toutes ces grilles de lecture et références évoquent les facultés destructrices et invasives de l’homme, à la fois dans son paysage naturel, urbain et social.
Histoire de Lyon (l’origine du mot sabotage est le point de départ de l’oeuvre),
La terroriste (1985), de Doris Lessing est cité dans la performance filmée et dans l’installation.
« Là où les eaux se mêlent » : (Si l’œuvre peut être une bonne porte d’entrée pour parler du projet des commissaires du Palais de Tokyo : élément d’un paysage, question des flux etc.)
La transformation massive du paysage par l’homme
GS mat et primaire : Bio-mimétisme / invitation à projeter un récit dans l’installation
Collège : Bio-mimétisme / projection d’un récit / différents rapports d’échelle /sabotage /esthétique
Lycée : Bio-mimétisme / projection d’un récit / différents rapports d’échelle /sabotage /esthétique /gentrification
Tout public : Bio-mimétisme / projection d’un récit / différents rapports d’échelle /sabotage /esthétique /gentrification
Un article de Camille Lesaunier, médiatrice @ la Biennale de Lyon
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics