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Laura GEISLER le 04/10/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
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Fabien BOULAY le 23/09/19
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Laura GEISLER le 30/09/19
Lee Kit, Sketching the Weight of Idleness and Guiltiness (détail), 2019. Courtesy de l’artiste [of the artist]. © Blaise Adilon
Kit Lee
Sketching the weight of idlness and guiltiness
Mixte (vidéo, peinture, installation)
Fagor, Halle 2
Lee Kit est actuellement un des artistes chinois les plus célèbres de sa génération. Issu en 2008 d'une formation de peinture de l'Université de Hong Kong, il élabore des installations polymorphes qui croisent à la fois dessins, films, projections et divers objets de la vie courante : ustensiles de cuisine, linges de maison, mobilier, qu'il choisit d'assembler dans une lumière crue.
Dans sa pratique, les œuvres dérivent les unes des autres en abordant certains gestes ou signes comme des motifs récurrents, tels que l'apparition de mains, de citations de chansons populaires, d'éclairages au moyen de vidéoprojecteurs ou de divers symboles rappelant la mémoire collective. Son œuvre, Scratching The Table Surface (2006–2009), consiste en une lente creusée, sur une durée de trois ans, d'un trou dans sa table de travail, à la simple force de ses doigts. L'artiste annonce alors cette activité comme un événement à ses amis, au gré de 300 lettres. Ce geste absurde explore l'idée de « temps perdu », contre celle de productivité, et définit aussi de nouvelles limites entre espace privé et public, moquant au passage le flot mondial permanent d'informations.
L’œuvre se trouve dans la halle 2, la plus sombre de la Biennale. Placée en son centre et consiste en un ensemble de cimaises servant de support à dix vidéos-projections et à un grand nombre de supports (planches, cadre peints, cartons peints) ainsi que trois bandes-son différentes, associées à aux projections. L’artiste en parle comme une « peinture tridimensionnelle ».
La première vidéo est un karaoké : une chanson de Frank Sinatra « As time goes by » qu’on, accompagne l’image d’un parc avec des oies et un croque-monsieur dans un micro-onde. Les images ressemblent à des archives.Le visiteur rencontre ensuite un enchevêtrement de cimaises accompagné de fleurs floues et un stylo en plans fixes ainsi qu’une image de films plastiques roulés en boules. Dans un cadre, une jeune femme sourie tandis qu’une projection en surcouche, écrit sous le cadre : « it makes you small ».
L’œuvre semble jouer de plusieurs médiums et de notre capacité à les recevoir. On retrouve à la fois des images, ainsi que du texte sous formes de sous-titre et de la musique. Le rapport entre ces trois niveaux semble volontairement brouillé. L’esthétique flou des images et l’ambiance qui s’en dégage crée un ton particulier, tout comme le décalage et les éventuels jeux de mots (« It makes you small » est en dessous d’un visage souriant dont on s’attendrait plutôt à « It makes you smile », les oies, gooes en anglais, accompagnant le As Time Goes By de Sinatra). Il y a une résistance mélancolique à tout ce que ces images et chansons pourraient avoir de joyeux et de motivant. Finalement cette composition d’espaces et de sons donne un sentiment qui échappe au langage : on est ainsi invité à flâner dans une œuvre sans réel but. Les projections apparaissent comme des fenêtres qui donnent à voir un intérieur ou un extérieur, l’œuvre mêlant ainsi espace public et espace privé et rappelant tous les instantanés anonymes qu’on peut croiser dans le paysage urbain, de la solitude des modèles publicitaires au lit vide qu’on distingue au loin dans une lucarne ouverte avec une musique en sourdine.
Le titre, Sketching the weight of idlness and guiltiness, pourrait se traduire par « Esquisser le poids qui distingue l’oisiveté et la culpabilité » : on retrouve cette idée de fainéantise, ne rien faire et la culpabilité qui accompagne bien souvent ce sentiment dans nos sociétés hyperactives.
Collège :
La question de l’ennui et des gestes qui l’accompagne comme les boulettes de cellophanes roulés en boule pourra faire écho au ressenti des jeunes visiteurs.
Tout public :
Souvent le public arrive de lui-même à l’idée de fenêtres ; l’œuvre jouant vraiment sur des ressentis. On peut aussi partir de l’ambiance générale et faire ressortir les incongruités comme les chaises tournées vers le vide qui amènent l’idée de rien faire, de s’ennuyer et des « temps morts ». Mettre en évidence les décalages texte/musique/image ainsi que ce qu’ils impliquent.
Un article de Raoul Bonnaffé, médiateur @ la Biennale de Lyon
Lee Kit © Lee Kit
Laura Geisler
Attachée de relation avec les publics